Storabelle monte en chauffe

© Tandem

Une start-up issue de l’excellence belfortaine

Derrière un ambitieux projet de décarbonation de la filière énergie, Storabelle raconte une histoire de résilience. 

Celle d’hommes qui ont dédié leur vie professionnelle à ces géants d’acier et de béton dispensant la fée électricité aux quatre coins du globe, envers et contre tous les aléas de la géopolitique et des cours de l’énergie.
Celle en particulier de son leader, Frédéric Pierucci, médiatisé à son corps défendant dans une affaire de guerre économique qui aurait pu briser à jamais son esprit d’entreprise. 

Celle aussi de l’excellence industrielle à la française qui continue de rayonner malgré bien des abandons de souveraineté passés. 
Celle plus précisément d’un territoire, Le Territoire, qui refuse depuis des années de rendre les armes à ceux qui voudraient démanteler les savoir-faire de la Cité du Lion.  

Car c’est bien à Belfort que les fondateurs, tous des ex-Alstom, ont choisi de localiser leur start-up, convaincus de trouver dans cette Energy Valley européenne le vivier de compétences, d’expérience et de passion qu’il faut pour mener à bien un projet d’envergure. 

Rendre vertueuses les centrales à charbon

Si la société a bien été créée au printemps 2021, Storabelle monte en régime depuis le printemps 2023. Bien avant, les créateurs ont travaillé en temps masqué pendant plusieurs années avec le CEA LITEN de Grenoble pour amener à maturité leur concept : reconvertir le parc des centrales à charbon, promises à un programme de décommissionnement autrement dit de démantèlement, en centrales de stockage tampon de l’énergie électrique excédentaire, notamment issue des renouvelables intermittentes. Ce stockage est assuré par le chauffage de sels fondus -plusieurs dizaines de milliers de tonnes-, capables de se maintenir à près de 600°C dans leur enceinte pendant des jours, sans déperdition significative.

La restitution de cette énergie thermique s’opère ensuite classiquement par une turbine vapeur entrainant un alternateur. En bref, il s’agit de substituer sur l’ancienne centrale la seule chaudière à charbon par le système à sels fondus, l’installation en aval restant inchangée et conservant la même puissance nominale.

Un contributeur au mix énergétique

Le modèle économique de la centrale rétrofitée repose sur la fluctuation du prix spot de l’énergie qui varie en permanence en fonction de l’offre -en l’occurrence la production instantanée d’électricité issue du mix fossiles/nucléaire/EnR- et la demande -c’est-à-dire l’appel de puissance sur le réseau. Ce mécanisme complexe de trading intègre une rémunération du gestionnaire national -RTE en France- aux opérateurs qui contribuent à l’équilibrage permanent dudit réseau, impératif pour éviter le fameux blackout. 

Storabelle a donc développé, en parallèle de sa technologie de chaudière à sels fondus, un Energy Management System dont les algorithmes intègrent de multiples données externes et internes pour optimiser le rendement technique et économique de l’installation. Laquelle dispose d’un temps de réaction optimisé pour monter en charge. 

Une première mondiale

Si la technologie des sels fondus est maitrisée depuis plus de 30 ans dans les centrales à concentration solaire, elle n’a jamais été mise en œuvre pour le rétrofit de centrales à combustibles fossiles.  

L’équipe de Storabelle va mettre à profit son expertise en intégration de centrales clés en main. La start-up assurera ainsi toute l’ingénierie du rétrofit des centrales candidates à la « conversion ». Un premier site démonstrateur est identifié. Il pourrait devenir à terme la vitrine mondiale de la technologie Storabelle. Sachant qu’on compte aujourd’hui quelque 6600 centrales à charbon sur la planète qui devront être mises à l’arrêt avant 2030 pour l’Europe et jusqu’en 2050 selon les continents. 

La start-up développe en outre avec ses partenaires un programme de R&D complémentaire pour améliorer le rendement et la fiabilité des installations sur certains points critiques. 

Lancement en mode start-up

Storabelle a été récemment lauréate d’une subvention dans le cadre du volet régionalisé de France 2030, dans l’attente d’autres aides publiques en instruction. Elle est par ailleurs engagée dans le renforcement de son haut de bilan avec une levée de fonds en cours.

La start-up a constitué un consortium avec des partenaires dont le CEA LITEN, un industriel fournisseur de solutions technologiques et l’Université de Bourgogne Franche-Comté. 

Pour sceller son ancrage dans l’écosystème belfortain, la jeune société prend ses quartiers à proximité immédiate du cœur industriel de Techn’hom, au premier étage de l’emblématique immeuble orange dans les locaux tertiaires loués par Tandem.

En cette rentrée de septembre, Storabelle est ainsi en ordre de marche pour accueillir ses premiers collaborateurs au-delà du premier cercle des associés. L’objectif est d’une vingtaine d’emplois à court terme, avec une perspective d’une centaine à 5 ans. 

Les équipes Storabelle et CEA LITEN réunies à Grenoble pour leur Kick-Off Meeting

Retrouvez les offres sur ce lien :

Vous souhaitez rejoindre l’aventure Storabelle ? Retrouvez dans notre rubrique « Les entreprises recrutent en Nord Franche-Comté », 5 premières fiches de postes à pourvoir.  

Contact : recrutement@storabelle.eu  

Storabelle
3 rue de la Découverte
Techn’hom 4
90000 BELFORT

L’Agence de Développement économique Nord Franche-Comté vous apporte le soutien nécessaire à la réalisation de votre projet d’implantation ou de développement au cœur de la région la plus industrialisée de France.

Contactez-nous : contact@adnfc.fr | 03 39 03 49 00