Le nucléaire, une expertise française

Le nucléaire, une expertise française

Depuis plus de 50 ans, l’industrie nucléaire française développe une expertise précieuse en matière de production d’énergie nucléaire, de maîtrise du cycle du combustible et de fabrication d’équipements spécifiques. Une expertise reconnue dans le monde entier.

L’industrie nucléaire française représente 6,7% de l’emploi industriel français. Avec ses 220 000 employés et ses 3 200 entreprises dont 85% sont des TPE et PME, elle participe largement au dynamisme de l’industrie française.

Représentant 75% de la production électrique française, le nucléaire est essentiel dans le mix énergétique français. Les centrales nucléaires garantissent une production constante de l’électricité. Elle permet de pallier l’intermittence des énergies renouvelables, plus propres, mais moins constantes.

L’industrie nucléaire française est en mesure de répondre aux défis énergétiques contemporains : tandis que les besoins en électricité seront multipliés par deux d’ici 2050, les émissions de CO2 doivent être divisées par deux pour ralentir le phénomène de réchauffement climatique.

Le nucléaire, une expertise française

Crédit photo : DR

L’énergie nucléaire a obtenu le label vert de la Commission européenne

La Commission européenne a annoncé mercredi 2 février 2022 accorder un label « vert » à l’énergie nucléaire ainsi qu’au gaz. Cette certification reconnaît, sous certaines conditions, la contribution de ces énergies à la lutte contre le changement climatique.

Le label « vert » était jusqu’ici réservé aux énergies renouvelables. Son but est d’aider à mobiliser des fonds privés vers des activités réduisant les émissions de Gaz à Effet de Serre, alors que l’UE s’est engagée à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050.

Composé de 20% d’énergies renouvelables (essentiellement hydraulique) et de 77% d’énergie nucléaire, le système électrique français est à 97% bas-carbone, permettant les bonnes performances de la France en matière de lutte contre le réchauffement climatique.

La filière nucléaire française en pleine révolution

Le parc nucléaire français est composé de 56 réacteurs. Ces derniers ont été construits entre la fin des années 1970 et le début des années 1990 pour la plupart. Et comme tout objet technologique, ils ne peuvent pas être utilisés éternellement, comme le souligne le Réseau de Transport d’Électricité dans son dernier rapport « Futurs énergétiques 2050 » : « Si la durée d’exploitation de ces centrales est en train d’être prolongée […], il est généralement admis que les réacteurs ne pourront probablement pas fonctionner plus de 60 ans, sauf exception et démarche de sûreté spécifique. » De fait, cela voudrait dire que pour une partie des réacteurs, 2030 serait l’année de leur fin de service.

Le nucléaire est l’un des piliers de la stratégie France 2030 voulue par l’État.

À l’occasion de son déplacement à Belfort le 10 février 2022, le Président de la République française a indiqué vouloir « reprendre le fil de la grande aventure du nucléaire civil en France » et a affirmé sa « confiance dans cette énergie », avec l’annonce d’un programme nucléaire majeur qui repose sur 4 piliers :

  1. La prolongation de l’exploitation au-delà de 50 ans de tous les réacteurs susceptibles de répondre aux conditions de sûreté
  2. La construction de 6 nouveaux réacteurs EPR2 avec une première mise en chantier en 2028
  3. Le lancement d’une étude pour 8 EPR2 supplémentaires
  4. Faire émerger des petites réacteurs modulaires (SMR) ainsi que des réacteurs innovants produisant moins de déchets

Ce nouveau programme pourrait conduire à la mise en service de 25 gigawatts de nouvelles capacités nucléaires d’ici 2050. Entre temps, il faut continuer de développer les énergies renouvelables qui prennent leur part dans le mix énergétique français.

Belfort, 10 février 2022, Emmanuel Macron

Crédit photo : ADN-FC

En parallèle, un accord, en cours de finalisation, a été trouvé entre EDF et General Electric. Il vise à encadrer la reprise des activités liées au nucléaire de General Electric ; notamment les activités de maintenance ou de fabrication des turbines Arabelle, compétence unique en France présente à Belfort, « cette terre industrielle qui a apporté à la France tant de fierté », précise le Chef de l’État. Ces turbines garantissent à la France le plein contrôle de cette technologie.

Lors de son déplacement, Emmanuel Macron a confirmé la place du Nord Franche-Comté dans la stratégie énergétique française des 30 prochaines années. Si Belfort était une terre d’énergies depuis des dizaines d’années, elle voit son horizon se dégager avec les perspectives du nucléaire français qui vont venir amplifier le poids de Belfort dans le gaz, dans les systèmes combinés, dans l’hydraulique, dans la conception de systèmes complexes et bien évidemment dans l’hydrogène.

Le Nord Franche-Comté est un territoire d’ÉnergieS unique en son genre.